Ecole de Musique du Plateau Est
Projet d’établissement
2021-2026
Avant-Propos : l’utilité d’un projet d’établissement
- L’école de musique aujourd’hui
- Contexte socio-économique et géographique
- Contexte culturel
- Enseignement diversifiées et missions renouvelées
- Le rapprochement avec les institutions culturelles du territoire
II– Devenir un pôle ressource sur le territoire
- Ouvrir l’école de musique à tous les publics
- Mettre l’élève au centre de la formation
- Le but pédagogique de la saison artistique
- Les locaux
- Les axes de réflexion à mener
- Les options d’aménagements envisagés
- La vision à long terme à l’échelle du territoire
- Le projet d’établissement en action
- Recrutement et qualification des enseignants
- La formation professionnelle
- La place du bureau de l’association
- La communication et la diffusion
- L’utilisation du nouveau logo
- Les vecteurs de diffusion
- Le financement de l’école de musique
- Détail sur le financement actuel
- Les évolutions envisagées
- L’évaluation du projet d’établissement
- Suivi du projet d’établissement
- Le calendrier
- L’évaluation
Annexes
Avant-Propos
L’utilité d’un projet d’établissement
L’école de musique du plateau Est est l’établissement d’enseignement artistique des communes de Franqueville Saint Pierre et Belbeuf. De par son statut associatif, elle est une entité libre au sein de la commune mais étant financée à près de 50% par des subventions municipales, elle mène des actions qui se doivent d’entrer en cohérence avec les orientations définies par la collectivité et son action première est à destination du public franquevillais et belbeuvien.
Afin de pouvoir répondre avec le plus d’efficacité possible aux attentes de notre public et de nos autorités de tutelle, il nous a paru important de dresser un état des lieux de la situation actuelle de l’école de musique et d’établir des perspectives d’avenir de cet établissement.
Nous sommes également en 2021 à une période charnière en terme d’investissement public dans l’action culturelle et de la répartition de l’offre culturelle au niveau du territoire 5 et il nous faut nous préparer à ces perspectives d’avenir.
C’est pour ces raisons que nous avons choisi de rédiger un projet d’établissement pour la période 2021-2026. Il a pour vocation de détailler l’ensemble des actions entreprises et restant à mener et d’établir un calendrier prévisionnel pour effectuer ces actions.
L’école de musique est située au 479, rue du Général de Gaulle à Franqueville-Saint-Pierre. Elle accueille en majorité des élèves provenant de la commune. Les effectifs à la rentrée scolaire 2021 sont les suivants : 169 adhérents.
L’école ne propose pas actuellement de tarification liée au quotient familial. Néanmoins, une dégressivité du forfait d’inscription est appliquée dès le deuxième enfant inscrit dans l’école. Les tarifs pratiqués sont placés dans la fourchette haute de ce qui se pratique à l’échelle du territoire 5
D’un point de vue géographique, elle est située dans les locaux de l’ancienne mairie de Saint Pierre. Cette implantation l’excentre de fait du centre-ville de la commune. Néanmoins, elle est proche des accès routiers menant aux communes limitrophes (Montmain, Belbeuf, Boos, La Neuville Chant d’Oisel). En revanche, elle est paradoxalement relativement éloignée des structures d’enseignement artistique qui lui correspondent en termes de taille (Mesnil -Esnard notamment).
L’école de musique évolue dans un environnement culturel à plusieurs échelles : commune, Territoire 5, Métropole. En ce sens, elle est un acteur dans chacune de ces échelles mais à des niveaux différents.
Au niveau communal, il existe deux salles de concert : la Salle Bourvil et la salle Ragot. Ces deux structures sont mises à disposition gratuitement par la ville pour accueillir les différents événements organisés par les associations culturelles.
La ville propose une programmation artistique indépendante dont l’essentiel des représentations ont lieu dans la salle Bourvil. Elle fait appel, en fonction de ses besoins, à l’école de musique (animation du marché de Noël et des fêtes de Pentecôtes notamment).
L’école de Musique et l’ensemble des autres associations culturelles de la commune (danse, théâtre, association Passerelle, Artistes Franquevillais) se répartissent les différents lieux de programmation au grès de leurs actions artistiques et opèrent une programmation qui n’est pas dictée par une ligne éditoriale mais par l’agencement du calendrier d’occupation des salles.
Pour pallier au manque de disponibilité des salles, l’école de musique en collaboration avec la municipalité, a mis en place une série de concerts d’une durée courte et mettant en valeur les élèves en petites formations, au sein de la Mairie. Deux à trois concerts par an se déroulent dans le hall ou la salle des conseils.
Au niveau du territoire 5 et de la Métropole, l’école de musique participe aux appels à projet en collaboration avec d’autres écoles de musique. Cela lui permet d’intégrer ses élèves à des programmes ambitieux, créatifs et exigeants et qui ne peuvent être monté qu’en partenariat avec d’autres établissements. Cependant, la restitution de travail a lieu le plus souvent en dehors de la commune par manque de disponibilité de la salle Bourvil.
La formation musicale : Elle est souvent identifiée comme un frein à l’accession à la musique par les futurs musiciens. Elle est cependant indispensable à la formation d’un musicien accompli et ne peut être évincée de notre programme. Néanmoins, il faut l’adapter aux attentes du public, aux besoins spécifiques des élèves d’une école de musique associative ainsi qu’aux évolutions pédagogiques de cette matière. C’est pour l’ensemble de ces raisons, qu’en Septembre 2014 nous avons fait le choix d’axer l’enseignement de la Formation Musicale autour de deux grands axes : le chant et le rythme. En s’appuyant sur une pratique collective et les principes de la pédagogie active, les apprentissages se font à partir du concret pour aller vers le théorique. Afin de resserrer notre proposition sur un temps court, le chant et les percussions corporelles sont les vecteurs principaux d’acquisition des notions fondamentales et théoriques.
La formation musicale est présente dans le tronc commun des enseignements proposés à l’élève jusqu’en 2ème année de cycle II.
Depuis 2017, un cours dédié aux musiciens du pôle musique actuel ainsi qu’un cours dédié aux adolescents et adultes débutants a été ouvert. Ces deux cours sont inscrits dans un cursus de 2 années.
Les pratiques collectives : On appelle pratique collective, les divers ensembles qui sont créés au sein de l’école de musique sous l’encadrement des professeurs. Elles permettent aux élèves de se retrouver dans un projet commun pour jouer ensemble. Ces pratiques collectives sont le cœur du projet pédagogique de l’école de musique. Par la diversité de leurs propositions elles permettent à chaque instrumentiste, quel que soit son niveau et tout au long de son cursus, d’avoir un aboutissement de son travail instrumental. Elles sont donc une source de motivation pour les élèves et elles sont également l’image de marque de l’école de musique. En effet, ce sont souvent ces ensembles qui sont mis en avant lors des concerts proposés par l’école de musique. Enfin, elles ont vocation à accueillir un public élargi à l’ensemble des instrumentistes des communes avoisinantes. Cette spécificité permet à la fois de renforcer les effectifs des ensembles mais aussi de créer des conventionnements avec les écoles de musiques environnantes. Ce dernier point permet de renforcer la santé financière de l’école par les cotisations supplémentaires qu’elles générèrent.
Le public accueilli : De par sa forme associative et son adhésion à la convention collective de l’animation, l’école de musique a fait le choix d’ouvrir ses portes à l’ensemble du public qui voudrait s’inscrire. Il n’y a pas de discrimination des adultes. Néanmoins, pour assurer la pérennité de l’école, il est nécessaire de renouveler régulièrement les effectifs et c’est pour cette raison que de nombreuses actions visant à sensibiliser le jeune public, sont à destination des enfants. Il y a donc de fait un nombre plus important d’enfants que d’adulte et nous continuerons à rechercher cet équilibre.
Un tarif supérieur est appliqué aux élèves hors-commune. Si les effectifs venaient à gonfler, ne permettant plus un équilibre financier acceptable, la priorité serait donnée au public franquevillais et belbeuvien.
Afin de renforcer l’offre culturelle et pédagogique proposée par l’école de musique du plateau Est, le choix a été fait de créer des partenariats avec les différentes associations culturelles de la commune, ainsi qu’avec les établissements d’enseignements artistiques du Territoire 5 et de la Métropole.
L’école de Danse : la musique et la danse sont intimement liées. La qualité pédagogique et artistique de l’école de danse nous a incités à créer plusieurs partenariats. Sur le plan artistique, de plus en plus de concerts et de spectacles se font de manière collaborative. C’est un apport réciproque qui est extrêmement formateur pour les élèves des deux structures. La volonté commune est d’intensifier ce partenariat et de le rendre indispensable. Le deuxième volet de ce partenariat est pédagogique. En effet, les professeurs de chaque structure peuvent intervenir transversalement afin d’enrichir la formation de l’ensemble des élèves. L’intérêt pédagogique est évident et il permettra de susciter de nouvelles vocations dans le public visé.
A terme, il est possible d’envisager un rapprochement structurel de ces deux structures qui instituera de manière formelle le lien entre musique et danse et permettra aussi de renforcer la structure financière et administrative de ces deux écoles.
Art Daman : Depuis mars 2021, un partenariat est mis en place avec le centre Art Daman, visant à promouvoir des actions pédagogiques et artistiques à destination du public belbeuvien. Ce partenariat se traduit par des actions culturelles en milieu scolaire, à des partages de compétences et à de l’entre aide technique et artistique.
L’école de Théâtre : au même que la danse, l’école de théâtre « les Strapontins » est un partenaire privilégié de l’école de musique. Musique et Théâtre sont complémentaires. Elles ont de nombreux points communs et l’utilisation de vecteurs pédagogiques différenciés peuvent permettre de faire progresser les élèves dans l’ensemble de leur pratique artistique. Des partenariats artistiques sont mis en place depuis 2014 et rencontrent un écho positif lors des représentations. Ce partenariat pourrait être enrichi dans le cadre pédagogique. En effet, de nombreuses spécificités du théâtre (gestion de l’espace, rapport au corps, maitrise du langage face au public…) sont des éléments indispensables à la construction d’un musicien accompli. Il convient dès lors de réfléchir à la mise en place d’un projet commun qui permettrait à l’ensemble des élèves de bénéficier d’un tronc commun d’apprentissage regroupant la musique, le théâtre et la danse.
L’Association des Artistes Franquevillais : Afin de tisser des partenariats élargis avec l’ensemble de la communauté franquevillaise, il était naturel de nous rapprocher de l’Association des Artistes Franquevillais et plus particulièrement du club photo. En effet, la mise en place d’expositions thématiques dans les locaux de l’école de musique permet d’embellir les murs de l’école et de permettre une diffusion plus longue des travaux réalisés par les photographes. La présence de l’art pictural dans les locaux a également pour but d’ouvrir les yeux de nos élèves sur l’art comme un concept aux multiples facettes. La présence de l’école de musique lors des inaugurations des salons et expositions organisées par les Artistes Franquevillais s’inscrit également dans cette volonté de transversalité des arts et plus largement dans notre souci de former des musiciens ouverts à toutes les formes d’art. L’EMPE s’inscrit également dans la participation au festival Franquevill’ Art porté par l’AAF ainsi que par la commune de Franqueville Saint Pierre. Ces rencontres humaines en sont l’un des principaux vecteurs.
Les écoles de musique du territoire 5 : Depuis fort longtemps déjà, les établissements d’enseignements artistiques ont appris à travailler ensemble. Les buts de ces rapprochements sont nombreux. On peut citer la nécessité de fusionner les effectifs pour proposer des projets ambitieux, de recruter des professeurs communs à plusieurs écoles afin de leur proposer un maximum d’heure sur un même territoire et les fidéliser, de se regrouper pour proposer des formations continues à leurs salariés, de faire se rencontrer les élèves à l’occasion d’évaluations communes ou d’ensemble commun afin de susciter un surplus de motivation et une homogénéisation des niveaux qui sera tirée vers le haut. L’école de musique du plateau Est s’inscrit pleinement dans ces démarches et elle essaie d’être une force de proposition en répondant aux appels à projets qui vont dans ce sens ou en se rapprochant des établissements du Territoire 5 qui ont la même démarche. A son niveau, elle continuera à faire partie des éléments moteurs du territoire.
Au niveau de la structuration des écoles de musique, on constate que les écoles associatives du plateau Est sont dans une dynamique de rapprochement. La création de l’école de musique du plateau Est en est la preuve. La mouvance actuelle ou les regroupements d’écoles sur le modèle intercommunal sont l’occasion de densifier les structures, de réaliser des économies d’échelles et de se développer correspond à une volonté inscrite dans les politiques culturelles des communes. On peut penser que dans un futur relativement proche, des fusions de certaines écoles de musiques seront rendues obligatoires notamment par les contraintes économiques que rencontrent les partenaires publics. Afin de s’y préparer, l’école de musique développe une offre à destination des écoles environnantes par le biais de la création de nombreux ensembles que les écoles plus petites ne peuvent avoir. Dans le cadre de conventionnement et de financement partagé, les cours de pratiques collectives sont ouverts aux élèves des écoles proches de Franqueville-Saint-Pierre. A court terme, cette politique a pour effet de densifier les ensembles mais aussi de renforcer le financement propre de l’école. A plus long terme, elle permettra à l’école d’être en capacité de fédérer autour d’un même projet les écoles de musiques qui pourraient être amenées à fusionner dans le cadre d’un fonctionnement intercommunautaire.
Avec la hausse des tarifs depuis septembre 2019 pour les extérieurs, il est important de trouver des solutions pour garder le dynamisme de notre école et le maintien de nos effectifs. A cette fin, des propositions de convention seront soumises aux communes qui nous envoient des élèves.
Les écoles de musique de la Métropole :
Depuis 2013, l’école de musique s’efforce de répondre aux appels à projet lancés par la Métropole. Malgré sa petite taille en comparaison avec d’autres structures du territoire, elle essaie d’être un élément moteur dans l’élaboration des projets puis dans leur mise en place. Elle sait s’associer avec des écoles aux spécificités différentes de la sienne afin de pouvoir mettre en commun le maximum de talents et d’offrir aux élèves une expérience artistique originale. Quelle que soit la forme que prendront ces futurs appels à projet, l’école de musique à l’ambition de continuer à y répondre.
- Devenir un pôle ressource sur le territoire
- Ouvrir l’école de musique à tous les publics
A l’heure actuelle, il existe une concurrence entre les différentes écoles du territoire 5, tant au niveau des tarifs que de l’offre pédagogique. Cette concurrence n’est pas forcément très positive car elle n’a pas pour effet de faire baisser les tarifs et d’autre part, elle suscite une dynamique qui tend à vider certaines écoles pour en enrichir d’autres qui sont vues comme plus attractives en termes d’offre. L’EMPE, de par son dynamisme est plutôt bien placée dans le recrutement des élèves mais de par ses tarifs élevés, elle pâtit tout de même de cet état de fait. En attendant l’intégration de l’école de musique au serin de Mesnil-Esnard, l’école de musique a choisi de se positionner comme un pôle ressource ouvert à tous les publics du territoire. C’est-à-dire qu’elle veut faire profiter les élèves inscrits dans des écoles avoisinantes mais plus petites, des potentialités offertes par son offre pédagogique sans interférer dans le fonctionnement des écoles citées précédemment. C’est le cas pour la proposition qui est faites aux établissements du T5 de se conventionner pour offrir à leurs élèves, en plus de leurs cours individuels, une pratique collective au sein de l’EMPE. Cette politique rencontre un accueil favorable auprès des écoles ciblées et commence à porter ses fruits. L’ambition est maintenant de la développer et de l’enrichir.
- Mettre l’élève au centre de la formation
Il nous parait très important, dans le cadre de la rédaction de ce projet d’établissement, de définir la place que doit avoir l’élève dans l’école de musique du plateau Est. En effet, d’une école à l’autre les objectifs pédagogiques d’un établissement peuvent varier et la place de l’élève dans le projet également. Nous réaffirmons qu’au sein de notre structure, l’élève doit avoir une place centrale. L’ensemble des enseignements qui sont dispensés par l’école de musique du plateau Est ont pour objet de mettre l’élève au centre des préoccupations pédagogiques et artistiques de l’équipe pédagogique. En ce sens, les enseignements qui lui sont proposés doivent être adaptés à chaque élève et la pratique collective doit pouvoir individualiser chaque participant. La face à face pédagogique individuel autour de l’apprentissage d’un instrument reste le pivot de l’enseignement qui sera prodigué aux élèves inscrits dans l’établissement.
De même l’intégration de la danse dans le projet pédagogique a pour ambition de proposer un vecteur supplémentaire dans son apprentissage et l’aider à appréhender son corps comme un instrumentent au même titre que son instrument de musique.
- Le but pédagogique d’une saison artistique propre à l’école
Un des buts de la formation d’un élève musicien, est d’en faire un mélomane averti qui aura appris à aller aux concerts. Cet aspect est primordial car les élèves des écoles de musique devraient être le vivier des auditeurs de demain, de ceux qui feront vivre la culture vivante et perdurer « l’exception culturelle française ». Cette partie de la formation est prise en compte depuis 2016. En effet, dans le cadre de partenariat avec diverses salles de spectacles ou festivals, au premier rang desquels on peut trouver le festival Blues Note ou l’Opéra de Rouen, nous incitons les élèves à profiter de ces spectacles. Par le biais d’une tarification avantageuse, de programmes identifiés et de mise en place de covoiturage, nous tentons d’inciter les élèves et leurs parents à faire l’effort de sortir pour aller écouter divers concerts. Lorsque cela est possible, nous organisons des rencontres entre les artistes et de petits groupes d’élèves. Ces échanges et la présence au spectacle donnent aux élèves un but dans leur apprentissage musical. La volonté de cette démarche n’est pas de les pousser à devenir musicien mais bien de les ouvrir à une large forme de programmation culturelle qui saura parler à chacun d’entre eux et suscitera de fait une plus grande motivation dans l’apprentissage. Ce pan important de la formation pourrait être renforcé en créant une petite saison musicale ou ce serait les professeurs de l’école, qui avec les ensembles avec lesquels ils travaillent, pourraient donner des concerts dans le cadre d’une saison musicale proposées par l’école de musique sur le territoire de la commune. La proximité entre les artistes/professeurs et leurs élèves/auditeurs seraient renforcées. Elle aiderait les élèves à sortir du cadre du simple cours et à voir leur enseignant comme un « musicien passeur de savoir ». Cette prise de conscience serait bénéfique pour l’apprenant qu’est l’élève mais également pour le « sachant » qu’est le professeur. Ces concerts remettraient en avant le rôle du musicien qui est de se produire sur scène et aideraient les élèves à se projeter dans une finalité artistique concrète. D’autre part, ces concerts viendraient enrichir la programmation culturelle de la commune, celle-ci donnerait une visibilité supplémentaire à l’école de musique, et de par la venue de musiciens extérieurs à l’école qui pourraient éventuellement animer des master-class, elle renforcerait son positionnement comme élément moteur du dynamisme pédagogique et culturel au sein du territoire 5 et de la Métropole. Bien entendu, ce volet nécessite une part de subventionnement public ou privé qui reste à trouver.
- Les locaux
- Les axes de réflexion à mener
L’école de musique a la chance de disposer de locaux entretenus et mis à disposition par les municipalités. Mais avec le développement des activités de l’école, ils sont devenus parfois inadaptés et ne peuvent pas toujours répondre aux besoins de l’école de musique. De par le manque de place, ils sont un frein aux partenariats, notamment avec la danse. Les municipalités sont conscientes de ce problème mais elles doivent gérer un manque de structures d’accueil pour l’ensemble des associations de la commune. Des projets d’aménagement sont inscrits cependant dans les projets municipaux à venir. C’est une bonne nouvelle, mais les aménagements vont prendre du temps. Notre but est donc de profiter de délai pour être une force de proposition dans les aménagements qui pourront être menés dans les années à venir et éventuellement trouver des solutions d’aménagements transitoires. Pour cela il faut établir point par point les problèmes que nous rencontrons actuellement et les prioriser.
- Les options d’aménagements envisagés
Dans un délai plus lointain, le réaménagement global de l’école devrait être envisagé.
Plusieurs options s’offrent à nous :
- Conserver les locaux actuels, les réaménager pour les mettre aux normes actuelles et construire une extension attenante au bâtiment. En effet, l’école de musique dispose derrière ses locaux d’un vaste espace qui pourra accueillir différents bâtiments additionnels. Quelques points peuvent nuancer ce choix. Tout d’abord la construction d’un nouveau bâtiment et la réfection du bâtiment actuel vont prendre du temps et l’école sera inutilisable durant ce temps. Existera-t-il un bâtiment pouvant accueillir nos activités de manière acceptable durant cette période ? Deuxièmement, il est notoire que le stationnement actuel est limité aux abords de l’école, sera-t-il possible d’aménager de nouvelles aires de stationnements aux abords de l’école ? Enfin, le positionnement actuel de l’école est relativement excentré du centre-ville et complique les actions visant à nous rendre plus visibles et également notre rapprochement avec l’école de danse. Ces aspects sont à prendre en compte dans le choix qui sera fait de conserver ou non l’école de musique à son emplacement actuel.
- Une seconde solution serait d’investir un nouveau bâtiment sur le territoire des communes. Une extension est également possible car un espace est disponible à l’arrière du bâtiment actuel. Cette option nous apparait comme la plus intéressante pour plusieurs raisons :
- Positionnement au centre du groupement communal
- Grand parking attenant
- Bâtiment actuel plus à même d’accueillir les activités de l’école de musique
- Proximité avec l’école de danse
- Possibilité de créer une extension pouvant accueillir un petit auditorium et des salles de danses
- Pas de problème de calendrier le temps des travaux.
Cependant, deux problèmes seraient à régler : la relocalisation des associations qui occupent actuellement les locaux ainsi que la gestion du planning avec le centre aéré.
- La troisième option serait de construire un tout nouveau bâtiment qui pourrait alors regrouper les différentes activités culturelles de la commune sur un même site (musique, théâtre, danse, AAF, médiathèque…). Cette option aurait pour avantage de permettre une réflexion globale sur la conception du bâtiment et de l’adapter au mieux aux besoins de chaque entité qui l’occuperont. Cependant, il faut trouver un lieu pour y implanter un tel bâtiment et le coût risque d’être plus important que pour les deux premières options. En prenant en compte l’urgence que nous avons à pouvoir exercer notre activité dans des bâtiments plus adaptés et les problèmes de financements que rencontrera un tel projet, il nous apparait plus souhaitable d’envisager l’option b.
Dans tous les cas, il sera important de faire une étude sur les besoins spécifiques d’une école de musique et de danse. En effet, trop souvent des bâtiments inadaptés à la pratique artistique sont construits et manquent d’efficacité. Ces études préparatoires passeront par une large concertation entre les différents acteurs qui participeront à la mise en œuvre de ce projet.
- La vision à long terme à l’échelle du territoire
A court terme, on peut imaginer que dans le cadre d’une inter communalisation des établissements d’enseignements artistiques du Plateau Est, nous irons vers un regroupement des écoles avec un pôle central et diverses antennes dans chaque commune. C’est la solution à privilégier. Il faut donc, lors des rénovations des bâtiments qui seront engagées à court terme, se projeter dans le futur et réfléchir à l’intégration du bâtiment à l’échelle du territoire en anticipant dès à présent les besoins et les apports du bâtiment accueillant une école de musique (et de danse) au niveau d’un territoire regroupé.
- Le projet d’établissement en action
- Recrutement et qualification des enseignants
Le recrutement des enseignants est un sujet récurrent dans un établissement d’enseignement artistique. En effet, un turn-over important est une réalité de notre métier. S’il apporte de la richesse à l’équipe pédagogique avec un dynamisme et une vision renouvelée, il peut être source de déséquilibre au sein de l’équipe. Et ce pour plusieurs raisons : trop nombreux départs et arrivées successives, intégration difficile dans l’équipe, pratique pédagogique trop éloignée du projet pédagogique de l’école… Il convient donc de recruter les nouveaux professeurs en conscience et en gardant constamment à l’esprit le profil recherché lors des entretiens d’embauches.
Même si une école de type associative n’est pas tenue de recruter des professeurs diplômés, ceux-ci restent un bon indicateur d’une formation pédagogique aboutie et d’un niveau technique minimum.
Enfin, il faut permettre au professeur recruté de s’engager à long terme dans la structure. La difficulté étant que nous ne proposons le plus souvent que des temps partiels et que l’aspiration légitime d’un enseignant sera de trouver un temps complet. Pour pallier à ce handicap qui est une des causes du turnover important, il est important de tenter, quand cela est possible, de faire des recrutements communs entre les différentes écoles de musiques du T5 afin de pouvoir proposer des postes s’approchant ou équivalant à un temps plein.
- La formation professionnelle
Elle est devenue obligatoire avec la réforme du DIF. Il est important que chaque professeur puisse bénéficier d’une formation professionnelle tout au long de de son parcours au sein de notre école de musique. Cette formation doit permettre d’aider les professeurs à faire valoir des diplômes, à se former à de nouvelles pratiques, à enrichir leurs connaissances. Ces formations sont mises en place au niveau de l’établissement mais également au niveau du Territoire 5 et l’école de musique est un élément moteur dans la construction de ces formations.
De plus, la direction de l’école pousse fortement les professeurs à s’engager dans des formations diplômantes type VAE. Ces formations, lorsqu’elles sont menées à leur terme et validée par un diplôme sont un plus non négligeable pour les élèves (qui bénéficient ainsi d’une formation pédagogiquement renouvelée) pour l’image de marque de l’école. Celle-ci peut ainsi valoriser auprès de ses interlocuteurs institutionnels et de son public, l’extrême compétence de son équipe pédagogique.
Malheureusement, le budget de l’école de permet pas de valoriser financièrement les professeurs titulaires d’un diplôme d’état (D.E). Cette non reconnaissance financière des efforts consentis par le salarié pour obtenir ce diplôme exigeant ne peut guère inciter les professeurs à s’engager dans une démarche de formation longue et contraignante. Une réflexion sur ce point devra donc être menée pour dégager des solutions de financement.
- La place du bureau de l’association
Le bureau de l’association est indispensable au bon fonctionnement de l’école. Sa bonne santé et sa vitalité sont les garants d’un bon fonctionnement de l’association. Par sa composition variée, il est également l’organe qui assure la continuité dans le temps de l’école de musique au fil des renouvellements de ses membres. La présence des parents d’élèves permet d’avoir une vision la plus proche possible des aspirations de l’ensemble des adhérents. Il est une source de proposition qui complète et corrige au besoin la vision du directeur sur les objectifs pédagogiques et artistiques de l’école de musique. De plus, c’est lui qui supervise la gestion administrative de l’établissement. Par essence, les participants au bureau changent régulièrement et il est important de maintenir une politique de renouvellement dynamique et inscrite dans la durée.
- La participation des élèves et de leur famille
Au-delà de la participation des élèves aux concerts de l’école de musique, la participation du plus grand nombre à la vie de l’école dans son ensemble contribue au dynamisme de la structure. Cet aspect est à développer dans les années à venir. En 2021, les prémices de cette implication forte des élèves et de leurs parents sont en place par le biais de la mise en place de sorties concerts, de participation à la foire à tout, d’aide éventuelles sur la mise en place de projets spécifiques (logos par exemple) et de présence aux assemblées générales. A terme, nous devrons renforcer et systématiser les événements qui impliquent les adhérents au-delà de leur pratique purement instrumentale.
- La communication et la diffusion
- L’utilisation du nouveau logo
Depuis la fusion des écoles de Franqueville-Saint-Pierre et de Belbeuf, un nouveau logo a été adopté. C’est le fruit d’une collaboration entre un élève l’équipe dirigeante, le bureau et les professeurs.
Le logo de départ est décliné en plusieurs éléments qui permettent d’accompagner l’ensemble de la documentation de l’école de musique.
Un fond d’affiche reprenant le code couleur a également été édité et permet de linéariser toute la publicité.
Ce logo pourra être amené à évoluer dans les années à venir, notamment en cas de rapprochement avec d’autres écoles de musique ou de danse.
Il accompagne néanmoins la période de mutation que vit actuellement l’école de musique.
- Les vecteurs de diffusion
Actuellement les vecteurs de diffusion sont de deux types :
Support physique (affiche, flyers, courrier…)
Support numérique (mail, newsletter, site internet de l’EMPE, réseaux sociaux, chaine Youtube de l’EMPE, sites internet des communes)
Les éléments diffusés concernent principalement la saison artistique de l’école de musique (concerts, auditions, spectacles), la vie de l’école (newsletter, Facebook) et le coté administratif (inscriptions, communication avec les adhérents).
Les supports numériques et notamment le compte Facebook permettent une bonne réactivité et s’inscrivent dans la volonté de dynamisme de l’école.
L’utilisation d’un site de gestion administrative est une bonne chose, notamment du point de vue administratif. Elle favorise la gestion interne et le suivi pédagogique de l’élève.
L’école de musique est financée à la fois par ses adhérents et par les pouvoirs publics.
Les adhérents s’acquittent d’une cotisation dont le montant varie en fonction des pratiques et du lieu d’habitation.
Les communes versent une subvention annuelle pour le fonctionnement de la structure. Elle met également à disposition les locaux et en assure l’entretien et les charges.
Le département verse une subvention indexée au nombre d’élève et de professeurs et sous conditions (utilisation de la convention collective de l’animation, respect d’un projet pédagogique et du conventionnement triennal).
L’ensemble de ces financements permettent à l’école de musique de fonctionner mais ne lui permettent aucune dépense supplémentaire (paiement des heures supplémentaires, achat de matériel et d’instrument, mise en place de projet artistique et pédagogique…).
- Les évolutions envisagées
La première de ces solutions est de diversifier les subventions et notamment de bénéficier d’un apport financier émanant des communes d’origine des élèves extérieurs.
La fusion avec une association culturelle proposant beaucoup de cours collectifs (école de danse) permettrait également d’augmenter les possibilités de fonctionnement de l’école.
La mise en place d’opération de markéting, concerts payants, foire à tout musicale, tombola… serait une solution pour dégager quelques marges. Cet argent sera destiné à l’investissement dans le parc instrumental ou à la rétribution des heures supplémentaires.
Depuis 2016, la Métropole a décidé d’aider les écoles de musique de son territoire. Elle verse une aide annuelle aux communes au pro-rata du montant de leurs subventions allouées à l’école de musique.
Enfin, le classement de l’association comme reconnue d’utilité publique, lui permettrait de démarcher les entreprises et les particuliers qui chercheraient à défiscaliser en faisant des dons à l’école de musique. Cette dernière piste est intéressante mais nécessite beaucoup de temps et d’investissement humain qui manquent pour l’instant.
- L’évaluation du projet d’établissement
- Suivi du projet d’établissement
Ce projet d’établissement vise d’une part à donner une photographie la plus complète possible de l’école de musique du Plateau Est en 2021 et d’autre part, à dessiner les grandes lignes directrices qui guideront l’action de l’ensemble de l’équipe qui la compose pour les cinq années à venir. Ce projet servira de point de départ au développement de l’école que ce soit sur le plan de l’intercommunalité, du rapprochement avec l’école de danse et dans l’évolution de l’offre pédagogique et artistique proposée par l’école de musique.
Ce projet servira également à présenter la structure aux adhérents, aux partenaires ainsi qu’à l’ensemble du public intéressé par son fonctionnement et par les enjeux qui ont pu être décrits dans ce document.
- L’évaluation
L’évaluation aura lieu au quotidien, en étant à l’écoute du public et en ayant toujours le souci de coller au plus près des attentes de nos usagers.
Le contenu pourra en être débattu en réunion de bureau, en assemblée générale ou en réunion de professeurs. Ces rendez-vous permettront de réévaluer la pertinence de ce projet et de le faire évoluer en fonction des évolutions de la structure.
ANNEXES
- Cursus Pédagogique
- Projet Pédagogique 2012
- Tarifs 2020-2021
- Logo de l’Ecole de Musique du Plateau Est
- Positionnement cadastral de l’Ecole de Musique
- Budget réalisé 2019-2020
- Diagrammes
|
|
Cursus
Document informatif sur les tarifs
LOGO DE L’ECOLE DE MUSIQUE DU PLATEAU EST
Positionnement cadastral de l’école musique
NOMBRE D’ELEVES INSCRITS ANNEE 2020-2021 |
|
|
Elèves |
Franquevillais |
88 |
Belbeuviens |
30 |
Extérieurs |
52 |
Total |
170 |
NOMBRE D’ELEVES INSCRITS ANNEE 2020-2021 |
|
CHORALE |
|
Franquevillais |
16 |
Belbeuviens |
0 |
Extérieurs |
15 |
Total |
31 |
REPARTITION DES ELEVES EN FORMATION MUSICALE 2020-2021
FORMATION MUSICALE |
|||||
|
FM1 |
FM2 |
FM3 |
FM4 |
Adultes |
Franquevillais |
4 |
9 |
3 |
5 |
8 |
Belbeuviens |
1 |
10 |
3 |
1 |
2 |
Extérieurs |
4 |
3 |
2 |
0 |
5 |
Total |
9 |
22 |
8 |
6 |
15 |
INSTRUMENTISTES |
||||
|
Franquevillais |
Belbeuviens |
Exterieur |
TOTAL |
TOTAL ELEVES |
88 |
30 |
52 |
170 |
Guitare Electrique |
11 |
6 |
5 |
22 |
Batterie |
6 |
5 |
5 |
16 |
Piano |
18 |
7 |
10 |
35 |
Saxophone |
8 |
2 |
3 |
13 |
Flûte Traversière |
1 |
2 |
1 |
4 |
Guitare Classique |
7 |
1 |
2 |
9 |
Guitare Basse |
1 |
2 |
1 |
4 |
Chant |
7 |
2 |
0 |
9 |
Flûte à Bec |
0 |
0 |
0 |
0 |
Violon/Alto |
2 |
0 |
1 |
3 |
Clarinette |
2 |
1 |
0 |
3 |
Cor |
1 |
0 |
1 |
2 |
Violoncelle |
3 |
2 |
3 |
8 |
Trompette |
2 |
0 |
0 |
2 |
FORMATION MUSICALE |
|||||
|
FM1 |
FM2 |
FM3 |
FM4 |
Adultes |
Franquevillais |
6 |
8 |
7 |
4 |
7 |
Extérieurs |
9 |
6 |
1 |
3 |
3 |
Total |
15 |
14 |
8 |
7 |
10 |
INSTRUMENTISTES PAR COMMUNE |
Pourcentage |
|
TOTAL ELEVES |
167 |
|
Franqueville-Saint-Pierre |
98 |
46.01 % |
Belbeuf |
32 |
15.02 % |
Boos |
10 |
4.69 % |
Le Mesnil-Esnard |
8 |
3.76 % |
Rouen |
6 |
2.82 % |
Bourg-Beaudouin |
3 |
1.41 % |
La Neuville-Chant-d’Oisel |
3 |
1.41 % |
Ymare |
3 |
1.41 % |
Fresne-le-Plan |
2 |
0.94 % |
Canteleu |
2 |
0.94 % |